domingo, 16 de agosto de 2009

Moscou preocupada com influência de Pequim na Ásia

França - Le Monde

Título: Moscou inquiet de l'influence de Pékin en Asie


Data: 11/08/2009

Malgré les tentatives de Poutine pour se rapprocher de Pékin, les relations sino-russes restent houleuses.


Diplomatie



Tendues à l'extrême avec ses voisins ukrainien et géorgien, les relations de la Russie avec la Chine ne sont pas non plus au beau fixe. Fin juillet, le gouvernement russe s'est plaint ouvertement d'un aménagement hydraulique réalisé par les Chinois à leur frontière commune. Ce projet, consistant en la construction par Pékin de canaux de drainage des eaux de l'Argoun, avait théoriquement été suspendu à l'occasion d'un accord sino-russe en 2006. Et il s'annonce comme une catastrophe écologique côté russe.


Un accroc supplémentaire dans les relations bilatérales, qui a suivi de quelques jours seulement la fermeture, par la police moscovite, en juin dernier, du plus vaste marché d'Europe, le marché de Cherkizovsky, haut lieu du commerce de contrebande. Là travaillaient des dizaines de milliers de marchands chinois. Pour eux, la perte économique est évaluée à 800 millions de dollars? Ulcéré, Pékin a enjoint Moscou de protéger les droits des travailleurs chinois « à la lumière du développement du partenariat stratégique sino-russe ». Un comble, compte tenu du traitement souvent infligé aux travailleurs chinois? en Chine.


Divergences idéologiques


Les relations sino-russes sont jalonnées de phases de tensions aiguës. Une rupture de ces relations, due aux divergences idéologiques, était ainsi intervenue à la fin des années 1950 et avait dégénéré en incidents frontaliers en 1969. La suspicion a duré jusqu'à l'ère Gorbatchev, qui a entrepris de normaliser les relations sino-russes. Arrivé au pouvoir il y a dix ans, Vladimir Poutine a opéré un rapprochement avec son voisin asiatique, aussi bien en matière d'échanges commerciaux qu'en termes stratégiques, avec d'une part la création de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), en 2001, qui associe plusieurs pays d'Asie centrale. Et de l'autre, un partenariat stratégique, en 2006. Mais l'influence croissante de la Chine, notamment en Asie centrale, qui abrite d'anciennes républiques soviétiques riches en ressources énergétiques, ravive les inquiétudes du Kremlin.


Lors du dernier sommet de l'OCS, le président Hu Jintao a ainsi proposé un crédit de 10 milliards de dollars aux pays membres pour faire face à la crise. Humiliée, la Russie a décliné l'offre ! Car avec de forts intérêts économiques (aérospatial, hydrocarbures?) et stratégiques en Asie centrale, Moscou entend plus que jamais rester maître dans ses anciennes républiques.


Roman Turek

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