sexta-feira, 22 de agosto de 2008

Crise (ainda) no Cáucaso

A crise no cáucaso parece longe de ter uma saída. Nessa quinta-feira, 21 de agosto, jornais de todo o mundo noticiaram o impasse em que se encontra a ONU, cujo Conselho encontra-se dividido.

O Conselho passou mais de duas hora reunido, de portas trancadas. Mesmo assim, nem uma ação foi tomada em relação a crise que se iniciou há cerca de 2 semanas, quando a Geórgia enviou tropas para tentar recapturar a região da Ossétia do Sul e a Rússia respondeu enviando tropas e tanques para a Geórgia.

A inércia da ONU vem se arrastando e a situação se tornando a cada hora mais tensa, com acusações, vindas do Ocidente ( França e EUA), de a Rússia não estar atuando em conformidade com o compromisso de retirada de tropas da Geórgia, como publicou o jornal Le monde nessa sexta-feira, 22/08:

"A l'issue d'une conversation téléphonique sur la situation dans le Caucase, le président américain, George Bush, et son homologue français, Nicolas Sarkozy, se sont accordés pour dire que la Russie ne s'est "pas mise en conformité" avec ses engagements sur le retrait de ses troupes de Géorgie et qu'elle "doit le faire maintenant", rapporte, vendredi 22 août, la Maison Blanche.

Les deux dirigeants contredisent ainsi le ministère de la défense russe, qui avait affirmé un peu plus tôt que les troupes envoyées en renfort au début du mois s'étaient retirées de Géorgie, et que Moscou s'était mis de fait en conformité avec ses engagements fixés par le plan de paix. Une affirmation aussitôt démentie par Tbilissi. "Ce n'est pas vrai, le retrait russe n'est pas terminé", a déclaré le porte-parole du ministère de l'intérieur, Chota Outiachvili, qui assure que l'armée russe est toujours présente dans certaines villes comme le port de Poti et Senaki, dans l'ouest du pays.

AUCUN REPLI DANS L'OUEST
Ces déclarations contradictoires sont le signe que le "retrait" annoncé ne recouvre pas la même réalité pour Moscou et Tbilissi. Tout en annonçant la fin de l'évacuation de ses troupes pour vendredi soir, la Russie a immédiatement prévenu qu'elle garderait des positions stratégiques à proximité de l'Ossétie du Sud et dans l'ouest du pays. Moscou a ainsi annoncé son intention de conserver cinq cents soldats dans une zone tampon en dehors de l'Ossétie du Sud, et surtout de garder le contrôle d'importants tronçons de la principale route géorgienne, qui traverse le pays d'est en ouest.


Si le départ de l'armée russe de Gori semble effectif – la police géorgienne a repris le contrôle de la ville, des dires mêmes du ministère de la défense géorgien – il n'en est donc pas de même dans l'ouest du pays, ce que confirment les autorités géorgiennes. "En ce qui concerne le district de Gori, je peux confirmer que les forces russes ont accéléré le rythme de leur retrait. Malheureusement je ne peux pas dire la même chose au sujet de la Géorgie occidentale, où nous ne voyons aucun repli", a déclaré le porte-parole du ministère de l'intérieur géorgien.

POINTS DE CONTRÔLE "PERMANENTS"

D'après une carte montrée à la presse par l'état-major russe, la Russie entend en effet garder le contrôle de la route stratégique reliant Tbilissi à la mer Noire. Le document, présenté lors d'une conférence de presse par le chef-adjoint d'état-major, Anatoli Nogovitsyne, montre la "zone de responsabilité" russe proposée par Moscou. La zone inclut notamment l'essentiel de la route reliant le principal port géorgien de Poti à la ville de Senaki où les forces russes contrôleront un important aérodrome militaire, selon le général.

Autre point de litige : Moscou a souligné que les points de contrôle en cours d'établissement dans la zone tampon autour de l'Ossétie du Sud seront "permanents", et entend même construire des "infrastructures" à cet effet. Une vision des choses loin d'être partagée par les capitales européennes. Berlin a ainsi affirmé que la zone tampon russe autour de la région séparatiste d'Ossétie du Sud ne peut être qu'une "mesure provisoire". "

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